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  • : Le blog de Vivi
  • : Relai d'informations dans la protection animale, l'écologie mais aussi les injustices sociales, l'atteinte aux libertés. Chaque jour nous rappelle que l'homme n'est pas seulement un loup pour l'homme, c'est aussi un prédateur pour toute la création ...
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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 07:28

Source : les états d'Anne

 

Anne, ma chère Anne ...


 

Au secours ! Que ceux qui attendent une réponse plus personnelle de ma part me pardonnent, je traverse une épreuve terrible, une intoxication grave qui me cause des lésions cérébrales et me rend inapte à la réflexion au moins pour un moment.

Je fais un boulot qui demande à la fois un engagement de cœur et de l’énergie physique, faut pas avoir peur de se retrousser les manches, c’est prenant et fatigant, mais cela me plait et me convient, il y a un seul point terrible : il m’oblige pendant de longues heures sinon à regarder du moins à entendre la télévision.

Et là vraiment, il m’arrive de me sentir le cerveau envahit par une vague de pollution mentale d’autant plus néfaste que je suis alors entourée de gens qui prennent ce que montre la télé pour vérité du monde. Si j’aime mon boulot et ceux avec et pour qui je bosse, qui ont de grandes qualités humaines et de cœur,  je ne me sens pas le courage d’entrer dans un débat qui remettrait en question cette vision du monde. Il faudrait tout reprendre depuis les bases, et ce n’est pas dans mes cordes en ce moment.

Je ressors de ces épreuves terriblement perturbée. Ce ‘est pas facile de digérer comme cela des quantités de désinformations flagrante et de divertissement stupides sans que le moral s’en ressente et sans que cela crée une cassure entre les recherches de mon Temps Libre, les rencontres avec ce monde d’intelligence  des chercheurs de vérité qui fleurit sur le web.

Arrivée de la montagne à la ville j’ai subi un choc de civilisation, celui qui sépare le monde des jardiniers de planète de ceux qui en sont les machinistes. Je subis maintenant d’autres chocs, ceux à répétition entre ce monde réel dans lequel je vis et le monde du web que je fréquente d’une part, et la difficulté de faire face à des consciences qui évoluent dans le monde fictif que le pouvoir a créé à leur intention. J’ai ce même sentiment détestable que je peux ressentir quand je croise des gens que je connais dont la conscience à basculer temporairement ou définitivement en conséquence d’usages abusif de médicaments, alcool et autres drogues dures. Dois-je en conclure que la télévision est une drogue dure a accoutumance qui permet à ceux qui s’y sont accoutumés d’en consommer des doses qui pour le non-initiés peuvent être profondément blessantes, voir mortelles ?

Marcuse disait que pour comprendre ce qu’il y avait dans la tête des gens autour de nous,  l’opinion publique, il fallait se contraindre à quelques séances de télévision et je comprends très bien ce qu’il veut dire. Seulement, si ce qu’on pouvait voir à la télé de cette époque ne volait pas bien haut, aujourd’hui, c’est carrément effrayant pour un esprit non préparé comme le mien. Il aura fallu des dizaines d’années de savant grignotage des consciences et des intelligences, comme pour tout poison, une mithridatisation pour que les cerveaux puissent recevoir de telles doses de poison sans accuser un état de choc ; comme ce n’est pas mon cas, je ressors complètement perturbée : « Comment est-ce possible ? Comment peut-on se passer (et le perdre) le temps à se gaver de telles conneries ? » ; J’ai ressenti les mêmes symptômes mais atténués lors de mes derniers « bains de ville ».

Sans avoir à regarder la télévision, il est tout à fait possible de percevoir dans les comportements la nouvelle matrice d’opinion qui en dépit de toute logique stigmatise les pauvres plutôt que la pauvreté. Quelque chose a changé dans le regard de ceux qui sont (encore) de l’autre côté de la barrière, les regards se font torves et soupçonneux, méprisants vers ceux qui habitent la rue. J’ai l’occasion dans ce temps que je passe en compagnie d’habitants de la rue de percevoir ce changement de manière palpable, un regard de mépris n’atteint pas de la même manière qu’un regard de sympathie ou de compassion. Pour moi qui le constate à intermèdes décalés, le changement est violent.

J’ai assez d’éléments pour pouvoir retracer la création volontaire de cette matrice d’opinion… et tout autant pour comprendre dans quel but elle s’interpose entre les habitants d’une même ville, d’une même région, d’un même pays. J’aurai l’occasion de développer cela quand j’aurai la disponibilité d’esprit qui me permettra de poursuivre le travail critique de mise en forme d’un écho de paroles partagées, celles des « misérables » jugeant l’action des pouvoirs pas très publics et des associations institutionnalisées qui les concerne.

Dans une vie vagabonde il est impossible de conserver avec soi sa bibliothèque, ses notes, ses références,  il faut tout avoir en mémoire, et personnellement il me faut un peu de recul et de tranquillité pour avoir la concentration nécessaire pour ce genre de travail. C’est pourquoi vous avez plus souvent droit à des premiers jets truffés de fautes… c’est cela ou rien, le fond plutôt que la forme entre l’urgence d’un monde en perdition et une vie comme une petite barque perdue sur le grand lac, il faut souvent ramer pour garder le cap, auquel cas le blog est loin de mes pensées.

C’est certainement une de mes réponses à ce système qui produit à tour de bras des autodestructions induites… vous ne m’aurez pas. Je refuse d’entrer dans vos méandres d’hypocrisie et de faux-semblants, je refuse de grimper votre échelle sociale, n’y pensez même pas !. Ni la carotte, ni la contrainte, ni la menace ne feront de moi votre complice. Bref je refuse de collaborer. Y compris et avant tout à mon reformatage en vue d’intégration, mon défi est donc de me donner les conditions d’une vie décente et intègre en me glissant dans les failles de plus en plus étroites que laisse le système aux marginaux. Mais c’est sans doute parce que j’ai quelques armes mentales pour résister aux tentatives de formatage que j’en perçois d’autant mieux les ravages chez d’autres qui n’ont pas les outils conceptuels pour contreffectuer les matrices idéologiques du système, véritable lavage de cerveau et dont la télévision est un vecteur incontournable.

Si la désobéissance civile se définit comme action collective, l’objection de conscience est un choix personnel. Et ma conscience objecte et s’oppose à la globalisation.

Parce que mon intime conviction est que la Machination de la planète met en œuvre des processus de destruction irréversibles de la vie et de ses conditions de possibilité, et que quand bien même cela marcherait, ce qui n’est pas le cas, je ne veux pas du projet de monde global qui tente de s’imposer comme seul possible, dans le plus absolu totalitarisme que l’on ait vu de mémoire humaine.

 Alors que nous sommes parvenus au moment où l’espèce humaine devrait se constituer comme telle, cherchant ensemble comment habiter sagement (écosophiquement) la planète, en bons voisins, nous assistons à un éclatement de l’espèce. C’est dans l’article consacré à la « capitale de SDF » - SKID ROW, L.A., USA - que je vois, pour la première fois dans ce contexte, le terme infrahumains, les auteurs latinos ayant moins de pudeur « politiquement correcte », ils n’hésitent pas à appeler les choses par leur nom, et si cela choque tant mieux… parce que c’est la réalité, c’est un constat que l’on retrouve partout où sévit la misère et en particulier la misère urbaine ; des personnes privées des moyens de la dignité et du bien-être dans la plupart des cas se dégradent inexorablement, c’est cette « Chronique d’une autodestruction induite »,dont je montrerai quelques mécanismes ultérieurement.

Lisez Greek Crisis de Panagiotis Grigoriou, qui est sans doute plus édifiant pour comprendre ce qui se produit chez nous, parce que plus proche. Vous prenez des gens normaux, vous les plongez dans la misère et leur caractère va se dégrader au même rythme que leur santé, que leur volonté. J’ai lu une citation de l’Abbé Pierre qui disait qu’il faut trois jours de rue pour faire un SDF quelles que soient les origines sociales de la personne, ce n’est pas tout à fait vrai, cela dépend de la persistance ou non de réseaux de solidarité informelle dans lesquels une personne est intégrée, mais qui ont effectivement tendance eux à se désintégrer en proportion de la déchéance de la personne. Mais oui, cela illustre bien cette notion d’attracteur fatal… hier une personne avec une histoire, un destin et demain la réduction au plus petit dénominateur commun « SDF » dans ce cas ; faut être bien accroché pour résister et les niches affectives jouent un rôle protecteur fondamental. C’est le parachute qui ralenti d’autant la descente vers le fond du gouffre. Je vois des gens que j’aime bien se transformer sous le poids de la misère et de l’absence de perspective d’avenir ; je sais que c’est un incroyable gâchis de qualités humaines, de talents, de savoirs faires qui auraient été tout à fait à leur place, pour le plus grand bien et plaisir de tous dans une société conviviale, et qui faute de lieux où s’épanouir périclitent et s’(auto)détruisent.

Infrahumains donc eux qui sont plongé dans l’indignité, et hors humanité ceux qui ont pris les décisions qui les y plongent et sont les mêmes que ceux qui sont en train d’assassiner une partie de l’humanité pour le bon fonctionnement de leur Machine Infernale, de leur système-monde. Toute leur (dé)formation fait d’eux des rouages de la machine chargés de veiller sur sa perpétuation et son bon fonctionnement en utilisant les méthodes d’ingénierie… un système dans lequel la fonction prime sur la personne, la transformant en individu, autre attracteur fatal, autre plus petit dénominateur commun.

Ceux qui se sont mis ainsi  Hors humanité, s’autoproclamant élites - à part et au-dessus de – s’arrogeant le droit de décider pour tous sans consultation de l’avenir de la planète, en se justifiant des illusions qu’ils se font sur leur propre compte, donc, moi je les appelle humanoïdes parce que leur pensée a été formatée sur des modes machiniques en contradiction avec les modes de pensée et d’être du vivant en général, de l’humain en particulier… Objectivement ils servent un projet de monde dans lequel l’humain naturel est incapable de survivre.

 

La suite ici

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 21:42

Source : Survival France

 

http://assets.survivalinternational.org/pictures/2935/voeux13_photo_story_large.jpg

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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 19:37

http://visuels.l214.com/sites/www.stopgavage.com/2012/pages/1-info-par-jour/Moullec-oies-millau-584.jpg

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 15:02

Un article d'une femme d'exception, Anne, dont j'aime profondément l'humanité.

Elle parle avec tant de justesse et a su préserver, malgré les chaos de sa propre vie, cette incroyable capacité à se révolter.

Une âme libre comme il en subiste peu ... dont l'écriture est une ouverture sur un autre monde.

 

Source : Les états d'Anne

 


Désolée pour les fautes, je n’ai pas le temps de relire et il y a là quelques petites choses que j’avais envie de dire en cette période qui, équinoxe pour les uns et Noël pour d’autres fait de cette période le tournant de l’année.

Joyeux Noël ??? J’ai reçu il y a quelques jours le bulletin du Front SDF qui sympathiquement nous souhaite l’année 2013 moins mauvaise que l’année 2012… Bref on est bien barrés, lardés de pieux souhaits arpentant les pavés d’un enfer pavé en partie de bonnes intentions.  

Après avoir passé bien des années à l’écart du monde, j’ai subi le choc du retour à la « civilisation », au monde urbain et j’ai été témoin au cours des dernières années de la dégradation de la qualité de vie à Bruxelles.

Descartes (qui n’a finalement pas dit que des bêtises) disait déjà que jamais on ne pouvait revenir en un même lieu, que les lieux que l’on a quitté quand on y revient sont autres. Si c’était déjà vrai de son temps, cela l’est encore plus à présent. Je vis à la campagne et j’y ai passé une grande partie de ces dernières années. Cela me permet de comprendre très bien le principe de la grenouille échaudée.

Nos perceptions sont fonction de seuils. 24 images secondes, c’est le nombre d’images qui nous donne en regardant un film la sensation de la continuité. La psychologie comportementaliste se préoccupe beaucoup de ces questions de seuil de perception. Et il semble que tout ait évolué depuis quelques décennies dans le chemin d’une lente dégradation de telle manière que la plupart du temps, elle ne se puisse percevoir au quotidien et que c’est dans la durée que nous en mesurons les effets.

Un copain qui perd son logement et n’en retrouve pas… cela arrive… puis un autre, puis encore un autre … les amis qui habitent ensemble des caves… ceux qui trouvent refuge chez des amis ou dans la famille…

J’ai bien sûr un point de vue un peu spécial puisque c’est par choix que j’ai vécu des années sous la tente dont quelques-unes dans une vallée dont la beauté me comblait et me semblait un luxe qu’aucune des bimbeloteries du système ne pourrait égaler.

Puis, un triste jour, une banque c’est intéressée à cette belle vallée, par l’intermédiaire d’une fondation « sans but lucratif », elle a envoyé ses sbires étudier le terrain… ils ont réussi à produire un rapport de 200 pages, dont quelques passages stigmatisant le manque de dynamisme des habitant sans que personne ne se soit rendu compte que pendant deux ans nous avions été observés, insectes parmi d’autres.

La vallée est devenue l’enjeu d’un projet de tourisme écologique… c’est-à-dire pour vous donner le ton, que le vieux bon pour y accéder a été remplacé par un autre plus grand… et  une carte enseignait aux tourristes toutes les pistes accessibles au 4X4.

Et mes voisins, se sont réjouis de voir venir à aux le travail, sans très bien mesuré ce que cela allait apporter de changement dans la vie du village… jusque-là, arrivait dans ce coin perdu les amis et les amis des amis… les chasseurs aussi en saison, mais les Espagnols sont bien plus raisonnables que les Français en la matière…jour de chasse, en saison, le jeudi  et le dimanche… y punto. Cela fait déjà bien assez de corps de sangliers dégoulinants de sang sur la place du village, en bas, le dimanche soir.

Où que tu ailles, aujourd’hui le monde te rattrape… et ce n’est pas la multiplication des drones qui vont arranger les choses.

Il y a longtemps que j’ai conscience de la nécessité de construire et de faire exister des zones autonomes permanentes. Il y a longtemps que j’ai conscience du fait que toutes ces « richesses » qui dégorgent des temples de la consommation sont le résultat de pillage et de gaspillages éhontés. Il y a longtemps que je sais que des forces impérialistes sont à l’œuvre dans le monde et quelles font de continents entier le lieu de guerre permanente, que bien des personnes sur cette planète souffrent parce que par malchance elles sont nées dans des pays riches de ressources qu’elles n’ont pas les moyens de protéger de la convoitise des Marchands.

Mais j’ai fait une erreur monumentale dans mes appréciations, j’ai cru que les dispositifs « démocratiques » étaient suffisamment ancrés dans la structure des institutions et dans la conscience populaire pour que jamais une dérive totalitaire telle que nous la vivons actuellement ne puisse se produire.

Je vais revenir sur un épisode édifiant, tout à fait exemplatif de ce qui devrait fiche la honte à tous les identitaires belgo-belge, flamingants ou wallingants peu importe. Il y a quelques mois, un accident s’est produit entre un autobus des transports en commun bruxellois et une automobile.  

Les deux conducteurs choqués vont être évacués. Celui de la voiture a appelé des copains en renfort, celui du bus a appelé un contrôleur afin qu’il vienne procéder au constat.  Une empoignade se produit, un des amis frappe le contrôleur qui tombe mal et mourra peu après.

Un articulet de journal et… les commentaires… il y en a des dizaines tous de la même veine… attaque de l’article qui sous prétexte de politiquement correct n’aurait pas révélé l’origine maghrébine du « tueur », que d’ailleurs, on le sait que c’est un récidiviste qui n’est en liberté que par faute du laxisme qui règne dans ce pays… certains des commentaires frôle l’appel au lynchage, par exemple dans les quartiers immigrés… qui nous sont une réserve potentielle de tueurs de braves contrôleurs belges…. Et cela y va et cela en rajoute… le profil du tueur se précise, il appartient à une bande, il fait du trafic de drogue, il a déjà été condamné pour des faits de violence… déjà comme cela c’est à gerber… cela le sera encore d’avantage par la suite lorsqu’on apprendra que le contrôleur est d’origine turque et s’apprêtait à prendre sa retraite après une vie de bons et loyaux services dans les transports en commun, et que le « tueur », devenu, tout d’un coup, une victime d’un malencontreux hasard… il a frappé, l’autre est mal tombé quel manque de bol pour ce pauvre petit gars qui finalement n’a rien à se reprocher de grave et serait une victime du destin.

 Je prends cet exemple-là, parce que la confusion originelle permet de mettre en pleine lumière l’état de haine viscérale irraisonnée (et irraisonnable) qui s’est emparé de l’inconscient collectif populaire.

Je pourrais prendre des dizaines d’exemples qui renforcent celui-là, mais je me contenterai juste d’une petite phrase, prononcée par quelqu’un qui tous les jours fréquente des personnes acculées à la misère, dont une partie n’a pas de logement « Oui, mais c’est parce qu’ils ont choisi »… j’y suis d’autant plus sensible que ces jours-là, je suis en risque de perdre ma caravane et de me retrouver aussi dans cette situation…

Je ne peux parler ici des histoires d’autres personnes, elles ne m’appartiennent pas. Je n’ai que la mienne que je n’ai aucune envie d’étaler non plus, pour remettre en questions ce choix qui serait à l’origine des situations de certains. Il est vrai… ouf ! je vous écris ces lignes d’une petite caravane toute mignonne et chaleureuse ou je passe l’hiver au chaud, avec des petits biquets comme plus proches voisins… et j’ai eu vachement peur, mais j’ai fait ce qui fallait pour trouver la solution. Dois-je en déduire que si jusqu’ici j’ai toujours réussi à le faire ceux qui n’y parviennent pas, c’est parce qu’ils le veulent bien ?

Et bien non, parce que quelques aient pu être les accidents de mon histoire, j’ai reçu beaucoup, beaucoup plus de bonnes choses pour m’aider à traverser la vie et ses difficultés que ces amis plongés dès la plus tendre enfance souvent, dans des galères incroyables. Il est des accidents de l’enfance qui demandent une série de miracles pour redonner à une personne ce minimum de chances dont chacun devrait disposer.

Ce que je peux observer autour de moi est la véritable chronique d « auto » destructions induites. S’il y a bien un truc qui ne pardonne pas dans ce monde, c’est une trop ? grande sensibilité doublée de fragilité affective qui fait de certains des écorchés vifs.

Je ne peux même pas dire que je suis vagabonde par choix, mais bien par nature… je ne me sens bien que dans une vie qui implique une part de nomadisme. Je ne me sens bien que dans la simplicité confortable… je rigole de voir que dans mes 9 mètres carré de sérénité, j’ai comme un vague sentiment de culpabilité de jouir d’une telle abondance alors que d’autres n’ont rien et pire puisque leurs conditions d’existence sont telles que aucune tranquillité d’esprit jamais ne leur est permise.

Nul doute que le « Nouvel ordre mondial » ne soit un ordre terroriste, la résurgence renforcée de l’ordre noir qui a failli détruire au siècle dernier et l’Europe et l’Amérique Latine. De cet ordre que l’on avait cru anihilé avec la défaite de l’Allemagne nazie, mais qui n’a fait qu’attendre son heure pour resurgir, plus puissant que jamais.

Je ne vais pas me piquer la parano, dans le genre de ce directeur de la CIA qui a fini par péter les plomb, il voyait des taupes russes partout… peut-être même avait-il fini par se demander s’il n’en était pas une lui-même à son insu… mais si, ils sont partout, nazis d’hier et d’aujourd’hui gangrènent le monde et répandent les fondements de leur idéologie : haine, rejet et  destruction de ce que l’on ne connait pas et vous fait peur… autant dire, les messes nazies sont autant de rituels collectifs de conjuration de la peur, une peur constitutive ancrée dans l’inconscient.

Je me suis déjà posée quelques questions concernant ce genre de peur… au vu de mes propres expériences, j’ai du mal en comprendre que l’on puisse voir arriver dans son pays des gens venus du monde entier et de ne pas profiter de cette occasion du monde qui vient à soi pour s’enrichir de rencontre qui vous ouvrent de nouvelles perspectives.

A force d’en faire de ces rencontres, de partager des histoires, des points de vue sur le monde, des espoirs d’un monde de respect mutuel… j’ai constaté qu’en ce qui me concerne… « les étrangers « cela reste une notion parfaitement inconsistante en tant que qualification des personnes d’autres origine. La dernière fois que je suis allée en ville, j’ai croisé quelques amis… Congo, Madagascar, Sicile, Maroc, Tunisie, Pologne… il y avait même des belges… et cela a toujours été comme cela, des affinités de sensibilité qui transcendent les frontières et qui font que je me sens beaucoup plus proches de mes amis du monde entier que de mes compatriotes qui stigmatisent sans savoir et en appellent aux forces de répression pour dégager le terrain de ceux qui les dérange.

Mais pour être tout à fait sincère, c’est à travers mes contacts et mes lectures d’Amérique Latine, que je trouve un monde avec lequel je me sens en résonance. Je me rappelle des premiers auteurs indigènes que j’ai lu, des auteurs du Nord, Welch, Owen, Momaday, Susan Power et des dizaines d’autres, ce fut une révélation et un infini soulagement. Je n’étais plus seule. Ce n’était pas tant une question d’idées mais bien celui d’une perception commune de la nature et de son caractère sacré qui s’impose quand on y vit en en faisant pleinement partie. Tout d’un coup ce qui ici sauf aux yeux de quelques rares personnes passait pour une forme de gentille folie… elle parle avec les arbres ? n’était plus quelques choses qui frappait quelques personnes isolées, mais bien une conception du monde partagée avec les habitants originaires d’un lointain continent.

Dans cette ville en décadence qu’est Bruxelles à présent, avec ses habitants en perte de vitalité, j’ai retrouvé ce sentiment de profond cousinage, non point avec les cousins de lignages héritiers des conquérants sanguinaires d’un continent en or, mais bien avec ceux qui sont des cousins de cœur et des frères et sœurs en esprit. C’est pourquoi je souffre aujourd’hui profondément d’être témoin impuissante de la destruction de ce peuple, de ce génocide ininterrompu qui ne  dit pas son nom et à présent à nouveau s’intensifie avec d’horrible relent de « solution finale ».

Les conquérants se trouvent aujourd’hui face à un peuple armé d’une détermination sans faille et qui a appris à connaître son ennemi. Mais qui humain et sensible et bienveillant peut vraiment comprendre ce qui motivent et animent les Marchands de Mort, comment comprendre les tueurs qui les servent… le paramilitaire qui dans le village envahi de nuit lance dans le puits, de manière à ce que son crâne se fracasse, un nourrisson, le premier mort de ce village dont seuls les absents ce jour-là, dont certains observeront de loin, impuissants, le massacre. Charniers anonymes de l’Amérique Latine, combien de silence pèse sur ces morts sans tombe parce que plus personne n’est là pour apporter son témoignage, sinon les bourreaux.

Génocide silencieux, un enfant qui meurt de leucémie causée par le RoundUp de Monsanto,c’est encore du même génocide qu’il s’agit, celui qui meurt de faim au bord du chemin sans but que parcourt les dizaines de millions de déplacés dont une partie est destinée à échouer demi-morte dans les bidonvilles de cités hostiles… paysan de l’Aguan assassiné – comme tant d’autre, tout cela participe aussi de ce génocide.

Et aujourd’hui ce génocide s’étend à l’espèce entière… 500 000 enfants morts de faim en Irak, dans l’entre-deux guerre, et la harpie de l’époque, pas Hillary, l’autre, Madeleine, qui trouve que c’est un juste prix à payer pour pouvoir « protéger ce pays »… système mafieux… la protection comme un racket global à l’échelle planétaire. 100 000 libyens morts, la protection totale, sur qu’il ne pourra plus rien leur arriver de pire… non, je ne ferai pas la liste, tout le monde s’il le veut peut savoir mais qui serait capable de dresser le liste exhaustive des morts de la guerre, sans oublier le jeune marin grec qui se suicide la veille de ses fiançailles, dans oublier le travailleur social éreinté qui se pend au-dessus du tunnel où passeront demain ses collègues, sans oublier… les enfants qui ne naîtront jamais à Fajoullah parce que l’Uranium appauvri, comme l’Agent Orange met fin à des lignées entières…le mettrai vous sur la liste, ce petit vietnamien que les mutation ont tué ? Et les poètes assassinés les mettrez-vous sur la liste.

Et notre ami J qui a cessé de lutter, il lui restait deux ans avant d’être pensionné et pouvoir réaliser son rêve, aller enseigner la musique au soleil aux petits italiens… mais bon, la maladie, et pas les moyens financiers de faire face, alors il s’est retrouvé dans une chambre à quatre dans une espèce d’hospice, avec des demi-fous… deux ans c’était trop long, il est des situations dont on ne sort pas indemne… le mettrez-vous sur la liste… et D, F, M, P…. morts d’overdose pour remplir les poches des marchands de mort, les mêmes ceux qui vendent et les armes et la drogue, les mettrez-vous sur la liste, tous ces enfants si beaux, que la drogue a détruit, comme elle détruit les enfants de Téhéran ou de Buenos Aires… Tous ont une chose en commun, ils ont les mêmes assassins.

En Amérique Latine ils comprennent cela très bien. Pour avoir suivi en direct quelques-unes des conférences de presse de Chavez, tellement trahies dans leur sens ici, j’ai senti cette conscience aigüe et douloureuse qu’il a des conséquences concrètes d’une guerre nucléaire. Et les guerres de l’Empire sont des guerres nucléaires qui ne disent pas leur nom, mais cela fait tout de même autant de mal. Et des documents déclassifiés nous disent que tout cela est prévu pour, que les recherches ont été menée dans ce sens, comment se débarrasser d’une population en silence pour s’approprier son territoire et surtout les richesses qu’il recèle parce que le territoire, lui a été rendu inhabitable. Clair qu’il faudra des robots et des esclaves dont le vie ne compte pas pour aller les récolter ces richesses.

En Amérique Latine quand apparaissent des documents déclassifiées qui décrivent aussi les programmes qui visent à éliminer les opposants politiques de manière indécelable grâce à la radioactivité…aux Latinos debout, conscience en alerte, cela leur parle le langage très clair d’une horreur dont on a le droit très légitime et fondé de se demander jusqu’où ont été poussé ses programmes et jusqu’à quel point ils ont été mis en pratique, et le sont encore sous nos yeux aveugles.

Les mettrez-vous sur la liste, ces victimes de mort silencieuse et de lentes et terribles agonies… les proterez-vous au crédit de ces marchands de morts qui tuent avec la même indifférence cynique les enfants d’Athènes et ceux de Tegucigalpa ?

Il se passe actuellement quelque chose de prodigieux (et c’est bien le mot qui convient), le peuple héritier de Chavez, lui fait cadeau de l’union qui surmonte les différences face à l’ennemi commun. Comment ne pas être ému devant cette union qui est parcourue par un immense amour…

Je parcours horrifiée les dernières nouvelles du Honduras, qur le site de

Et il y a aussi un sondage qui demande si nous pensons – je résume – qu’à force d’y mettre les moyens les yankees vont finir par triompher du peuple du Venezuela ou que celui va tenir bon et que son union en fera le vainqueur de cette lutte asymétrique.

Je ne sais trop, mais il me semble logique là, si je le peux de continuer à traduire des parcelles de cette expérience d’un continent qui est aussi la refondation d’un autre monde possible.  Et je termine en rendant un grand hommage à ce peuple du Honduras, qui a tellement besoin aujourd’hui de la protection de l’opinion publique internationale… mais nous savons que si elle ne s’est pas levée en 2009, c’est qu’il était déjà trop tard pour l’Europe, toute prisonnière de sa prétentieuse  vanité. Je rends hommage au peuple du Honduras, qui pour fêter l’anniversaire du 29 juin, après trois ans d’un coup d’état qui a fait basculer le pays dans un régime de terreur à su faire de cette date l’anniversaire du début d’une prise de conscience collective et solidaire.

Il y aurait encore beaucoup à dire, mais le temps me manquent… et en cette veille de Noël, bien que n’étant pas chrétienne, je reprendrai ce message sommes toutes universel :

« Paix sur la Terre aux humains de bonne volonté »

Anne

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 09:41

A consommer sans modération ...

 

Très bonnes fêtes de fin d'année à tous !!

 

 

 

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 18:42

Radiohead

 

No alarms and no surprises ...

 

 

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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 12:53

Waouh ...

 

 

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 19:59

J'adore ce groupe irlandais. A découvrir pour ceux qui ne connaissent pas.

 

"Morning nightcap" tiré de l'album "The merry sisters of fate". 

 

 

 

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 20:44

Le billet de Sophia Aram.


 Je découvre ... Pas mal !

 

 

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 20:35

Un peu d'humour ne nuit pas ...

 

 

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