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  • : Le blog de Vivi
  • : Relai d'informations dans la protection animale, l'écologie mais aussi les injustices sociales, l'atteinte aux libertés. Chaque jour nous rappelle que l'homme n'est pas seulement un loup pour l'homme, c'est aussi un prédateur pour toute la création ...
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23 août 2008 6 23 /08 /août /2008 22:45
Nous nous menaçons nous-mêmes

 

«La survie de l'espèce humaine dépend de sa capacité à trouver de nouvelles terres dans l'Univers.» (Stephen Hawking)


Pas d'accord. Hawking veut coloniser l'espace. Procédons par ordre. Où en sommes-nous sur Terre? Dans l'histoire de l'humanité, des nouvelles terres ont déjà été trouvées par des explorateurs, habitées ou non, et l'humanité les occupe à toutes les latitudes habitables. Nous en connaissons le résultat. Pas terrible.


Si nous avons le même comportement, les nouvelles planètes, à supposer qu'elles existent, qui nous accueilleraient, deviendraient vite malades de notre civilisation.


Pour l'instant, l'essentiel est d'abord que nous nous rendions tous compte que nous pillons les ressources non renouvelables de la Terre, que nous exterminons des milliers d'espèces qui nous ont précédés dans l'histoire du vivant et que, nous privant d'elles, nous nous menaçons nous-mêmes.


Ensuite, il faut trouver les remèdes à la situation dans laquelle nous nous sommes mis afin que le départ de notre planète mère ne soit pas nécessaire, même si on trouve une planète Terre bis. On sait ce qu'on quitte, mais serait-ce pour le meilleur ou pour le pire? Car enfin, imaginons le voyage. Des milliards de personnes à évacuer à des millions ou des milliards de kilomètres...


«Il faut que quelqu'un commence»


À bien y réfléchir, nous pouvons changer de planète sans quitter la nôtre. Il suffit de commencer, même tout seul, dans son quartier ou dans sa famille. D'ailleurs, beaucoup d'entre nous ont commencé, comme dans les petits contes philosophiques tels celui de la montagne qui cache le soleil ou celui du colibri. Les deux histoires disent la même chose.


Une montagne enserre une vallée de ses escarpements si hauts que jamais le soleil n'éclaire les habitants. Et ils se lamentent des siècles durant, implorant en vain toutes les divinités possibles. Les récoltes sont maigres, les enfants faméliques. Près de la mort, un vieillard qui a beaucoup réfléchi s'en va chaque jour avec un pic, au petit matin, et ôte quelques cailloux du sommet. À ceux qui l'interrogent, il répond: «Si vous voulez rester là, que faire d'autre pour faire venir le soleil?»


Un terrible incendie s'est déclaré dans la jungle. Les animaux se sont tous réfugiés de l'autre côté du grand fleuve. Ils regardent leur maison qui brûle. Ils attendent.


Seul un petit colibri fait des allers-retours, de la berge du fleuve à la forêt en flammes, et de la forêt en flammes à la berge du fleuve. Il transporte une ou deux gouttes d'eau chaque fois et les lâche sur les arbres transformés en torches.


Chacun doit faire sa part


Grâce à ceux qui minimisent leurs déplacements en voiture chaque fois que c'est possible, l'atmosphère devient moins favorable au sureffet de serre. Grâce à ceux qui trient et recyclent au maximum, la planète ne croulera pas sous les déchets. Grâce à ceux qui économisent l'eau, ceux qui renoncent aux pesticides, ceux qui choisissent les panneaux solaires, isolent leur maison... grâce à tous ceux qui changent eux-mêmes, la planète change.


Plus vite nous changerons, plus vite la planète sera différente.


Et elle sera guérie pour les quelque cinq milliards d'années où le Soleil existera encore, avant de devenir une naine blanche. La vie, ici sur la petite planète Terre, pourrait encore durer presque autant...


Hubert Reeves, le 15 juin 2008


Source : Canoë infos

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